Un président américain sur quatre est membre de la petite
"église épiscopale", qui est une dissidence de l'église anglicane
créée à l'occasion de l'indépendance des Etats-Unis. Ils regroupent moins de 3
millions de membres aux Etats-Unis, et ont une position typiquement moderniste
concernant les relations entre l'Eglise et l'Etat : pour eux, le lien entre
l'Église et l'État est à leurs yeux une nécessité divine.
Observons qu'à
l'inverse, dans les sociétés traditionnelles, la religion aide à tourner son
regard vers Dieu, et le politique exerce des fonctions temporelles. Dans une
société traditionnelle, le pouvoir politique reçoit du clergé le
"sacre" pour exercer ses fonctions, et chacun exerce ses talents dans
sa sphère propre. Dans le monde moderne il y a confusion entre le religieux et
le politique, ou hostilité active antireligieuse, qui sont les deux faces d'une
même confusion des rôles. Le salafisme djihadiste est d'ailleurs typique de ce
manque de distinction moderne entre temporel et spirituel.
Cette confusion est
le signe d'une époque où l'intelligence directe (la noesis décrite par Platon,
et correspondant à mon sens au cerveau droit) est dégradée, et l'intelligence
dialectique (la dianoia, elle aussi décrite par Platon, et correspondant à mon
sens au cerveau gauche) est survalorisée. L'intelligence dialectique domine tout mais est incapable de se placer à elle seule à deux niveaux de lecture. La
vision est unidimensionnelle en raison de la domination dialectique. Nous sortirons
des tourments actuels en rétablissant l'équilibre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les avis différents sont les bienvenus. Mais les attaques personnelles sont inappropriées et seront supprimées.