lundi 28 octobre 2013

Parallèle du FN et du NSDAP

Pour commencer son ascension, le dictateur allemand de la 2° guerre mondiale a repris en main un parti ouvrier issu du milieu des cheminots, puis a ajouté sa dimension nationaliste. D'où le terme de socialisme national, en allemand "Nationalsozialistische", et en abrégé "nazi". Son parti progresse alors sur le principe de la haine de l'autre et de l'Etat fort.

Remarquez le parallèle avec Marine Le Pen. Elle reprend en main un parti nationaliste fondé sur la haine de l'autre, et lui donne en 2011 une dimension socialiste : renationalisation de la Poste, recentralisation de l'Education Nationale, renforcement de la fonction publique, administration de l'économie par un commissariat au plan. Vous pouvez lire tous ces éléments sur leur site internet, de même que tout était écrit dans "Mein Kampf" que presque personne n'avait lu.

Par ce programme, le FN préempte la clientèle des fonctionnaires, si importante en France. La création du collectif "Racine" chez les enseignants est le dernier épisode de cette stratégie de conquête de la fonction publique.

Enfin, notons que le FN est devenu le premier parti de France, à l'instar de son prédécesseur socialiste national allemand avant qu'il ne conquière le pouvoir : http://www.ifop.com/media/poll/2355-1-study_file.pdf

jeudi 24 octobre 2013

L'intervention publique génère aussi le court terme.

La liberté du commerce est accusée de générer des raisonnements et décisions de court terme. 

La court-termisation prend aussi sa source dans les droits de succession et dans l'instabilité fiscale, qui dégradent la projection de long terme.

Au début du XX° siècle, les prélèvements obligatoires étaient à 10% de la richesse produite, et l'on estimait que l'on pouvait cultiver et construire pour la génération suivante sans être spolié.

Soyons assez sages pour intégrer tous les paramètres, évitant ainsi les poncifs contre la liberté de commercer.

samedi 12 octobre 2013

Progression intempérante des dépenses publiques depuis cinquante ans.

Au cours de ces cinquante dernières années, la dépense publique a progressé de façon incontrôlée et linéaire, dans une quasi indifférence aux majorités politiques, à la décentralisation, et même aux crises économiques :


mardi 10 septembre 2013

Quelques observations sur des articles à propos de la crise de 2008

Quelques remarques à propos d’articles vus sur la toile.


Cet article est écrit par un dénommé Monsieur Bernard Marois. Je remarque avant tout qu'il omet d'évoquer le fait que le commerce mondial a été massacré en 1929 par l'élévation de barrières protectionnistes. Cette erreur de 1929 a été évitée en 2008.


Il reprend à son compte l’erreur qui consiste à dire  que les Etats ont réinjecté « d’énormes quantités d’argent dans le système financier néolibéral pour le sauver ». Or un système financier qui à la source produit des excès d’argent par la baisse des taux, et qui maintenant a une banque centrale qui rachète en masse des obligations (« Quantitative Easing ») est tout sauf néolibéral. C’est de l’interventionnisme de bout en bout.



L’ auteur regarde la réalité à travers un filtre idéologique. Il écrit : « Notre combat idéologique passera également par les mots et il nous revient de qualifier ce qu’est vraiment cette évolution de ce capitalisme sauvage : la loi de la jungle, la loi du plus fort ou l’anarchie néolibérale. Pire, certains ont réussi à faire passer ce retour en arrière pour moderne. Il s’agit d’une arnaque incroyable tant cette idéologie tend à revenir au capitalisme sauvage du tournant du siècle, celui d’avant les grandes conquêtes sociales. » Cette diatribe se base sur des émotions. Son erreur fondamentale est de confondre la société du contrat et la société de la contrainte. Dans la société du contrat librement consenti, nul ne peut se faire manger sans son accord. Même le plus faible a le droit de refuser de donner sa signature. Tandis que dans l’économie administrée, l’action est contrainte, et l’argent est prélevé sous la menace de la sanction, avec toute la force de la puissance publique s’imposant à l’individu au nom d’un projet de société idéalisé.


« Mais dès les années 80, on a assisté à une accélération de la déréglementation financière jusqu'à ce que les échanges financiers soient 50 fois plus importants que ceux de marchandises (avec comme corollaire l'abrogation du Glass Steagall Act et toutes les dérives qui en ont découlé). De ce fait, la haute finance s'est accaparée les pleins pouvoirs. ».

Je suis d’accord à 100% avec ce constat actuel et les excès de la finance. Nous sommes en pleine période d’adoration du veau d’Or.

Mais prenons quelques secondes notre souffle. Respirons, le monde va souvent trop vite pour bien réfléchir. D’où vient cet argent en surabondance ? D’où vient cette folie de la finance ? Pour répondre à cette question, il suffit de savoir qui garantit la valeur de cet argent et qui le produit, qui injecte le plus d’argent en s’endettant ? Oui, les financiers ont perdu la raison, mais qui leur a fourni la « came » en excès ?

A mon sens, la croissance de la masse monétaire devrait suivre la croissance de la valeur produite selon le mécanisme décrit dans l’article suivant, qui évitera les excès de la finance :



lundi 9 septembre 2013

Restaurer le lustre perdu de la chose publique


Partons du constat...

L'administration glisse de façon naturelle vers les deux défauts suivants :

a- l'irresponsabilité des exécutants, par manque de lien entre leur effort et leur rémunération, entre les fautes et les sanctions, et par manque conviction dans leur travail.

b- la volonté immodérée de puissance des responsables. Elle se traduit par une recherche de budgets et d'effectifs plus que par une meilleure efficience.



...Pour aller vers les solutions.


Pour contrer ces défauts, il est possible de réintégrer les principes de responsabilité et d'efficacité.

Je cite 10 exemples avec à chaque fois un aspect organisationnel :



1  ===> Dans l'enseignement, chaque chef d'établissement doit avoir un budget selon le nombre d'élèves accueillis et disposer du pouvoir de gérer son équipe et ses infrastructures. Le ministère de l'éducation nationale n'a pas lieu d'être : les programmes scolaires et les diplômes sont arrêtés dans une loi stable, et les transferts de fonds sont gérés par le ministère des finances. 

2  ===> Dans la santé, chaque médecin doit disposer d'une rémunération par patient, qui se réduit en proportion des frais pour le soigner. Il touche la rémunération maximum s'il a eu une médecine préventive efficace et que son patient est en bonne santé. Il touche une rémunération moindre s'il oriente son patient vers un hôpital de coût supérieur à qualité égale. Le ministère de la Santé doit devenir un ministère réduit à ses fonctions de contrôle.

3  ===> Dans les assurances chômage et retraite, dans les chemins de fer, la réintroduction de la responsabilité et de la préoccupation d'efficience implique une privatisation. Ces administrations doivent sortir du champ public et devenir des entreprises. Le ministère des affaires sociales est une anomalie, et le ministère des transports une collection désuète de sinécures.

4  ===> Les collectivités locales doivent être responsables devant leurs électeurs, et cesser de recevoir hors la vue du public la somme de 100 milliards d'€ par an en provenance du budget de l'état. L'impact sera dans un premier temps la modération de leurs effectifs, puis dans un deuxième temps une recherche de regroupements pour gagner en efficience.

5  ===> Les ministères de l'agriculture, de l'industrie, de l'économie, incarnent une confusion des rôles entre l'économique et le politique. Il représentent une économie administrée dont on sait à quel point son principal produit fini est la pauvreté. Leur existence est infondée.

6  ===> Les subventions "publiques" aux associations relèvent de la volonté immodérée de puissance. Elles doivent être remplacées par des dons privés en déduction totale des impôts. C'est ainsi une suppression des structures de prélèvement et de redistribution. C'est l'arrêt de l'achat de clientèle.

7  ===> L'impôt sur les sociétés est inférieur aux aides aux entreprises. La suppression de ces deux flux, de prélèvement comme de redistribution permet la suppression des structures administratives correspondantes, et permet de faire de la France un aspirateur à entreprises, étant alors le seul pays de l'OCDE sans IS.

8  ===> Les 39 allocations de portée nationale, et les centaines d'allocations de portée locale nourrissent une fabuleuse bureaucratie. Leur regroupement dans une allocation unique et l'interdiction de créer de nouvelles allocations pour acheter des clientèles électorales permet de supprimer ces administrations dispendieuses, et de couper court à l'excès de soif de pouvoir tant des édiles que des responsables de l'administration.

9  ===>Au total, les emplois publics sous contrat protégé paraissent appropriés pour les magistrats et les gradés de la police, mais semblent inadéquats pour les autres fonctions. Le "ministère de la fonction publique" n'a pas lieu d'être. 

10  ===> Il y a plus de 250 prélèvements obligatoires de portée nationale. L'impôt sur le revenu à assiette large, et la TVA seraient largement suffisants pour assurer les recettes publiques au niveau national (si la sphère publique revenait à des dimensions raisonnables). La suppression de cette avalanche de prélèvements permet de tempérer le sureffectif correspondant.


Ainsi la puissance publique retrouve son rôle de gardien de la règle de vie commune, la police et la justice redeviennent les détenteurs d'un statut privilégié, la sphère économique est réhabilitée dans ses fonctions de production de valeur, et l'enseignement restaure son lustre perdu.

mercredi 4 septembre 2013

Impact de la réduction des dépenses publiques en Suède

En Suède,  le nombre des emplois publics qui sont sous statut de fonctionnaire a été ramené à 1% car le rôle tenu par les administrations publiques a été réparti dans des agences à capitaux publics ou mixtes responsables de leur budget.

Le nombre de ministères a été ramené à 13, et leur rôle s’est concentré sur le contrôle des agences.

Cette approche leur a réussi.

Tout en maintenant un système efficace de protection des risques,  leurs dépenses publiques ont été ramenées de 72% à 52% du PIB entre 1993 et 2007, tandis que dans le même temps leur taux de chômage passait de 10% à 6%.

En outre, la Suède est le seul pays de l’UE dont la dette publique ait baissé ces cinq dernières années, malgré la crise de 2008.

Les mêmes observations peuvent être faites pour les années 90 concernant le Canada et la Nouvelle Zélande, ou pour les années 2000 concernant  l’Allemagne. L’Italie et le Royaume Uni s’engagent actuellement dans cette voie.


Sur le cas Suédois, voilà quelques courtes observations dans la Revue Parlementaire :


Voir aussi sur le cas Suédois, les notes de synthèse (en anglais) de l’OCDE, qui font référence à ce mode d’organisation par agences :


Et sur le cas français, voilà le rapport sur l’état et les perspectives des finances publiques, produit chaque année au début de l’été par la Cour des Comptes dans la perspective du budget de l’année d’après :

http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Situation-et-perspectives-des-finances-publiques-2013

lundi 2 septembre 2013

Guerre de Syrie

Les quatre premiers exportateurs mondiaux d'armes sont les Etats-Unis, la Chine, la Russie, et la France.

Le conflit syrien est alimenté par une guerre d'influence économique et militaire entre ces exportateurs, où la France veut crier plus fort car elle joue dans la cour des grands.

A cela, se mêlent des luttes plus locales, mais qui en elles-mêmes auraient mené à un conflit de moindre ampleur.


La solution alternative à la guerre est de couper à la source les importations d'armes, et d'approvisionner le pays en nourriture et logistique médicale.

Assécher les sources de la guerre et soulager les souffrances.