dimanche 5 mai 2013

Comment revenir à une école en bonne santé ?




Enseigner est un métier exigeant et noble. Mais l'école actuelle traîne un boulet à chaque pied :

- la bureaucratie centrale est envahissante et ses programmes instables
- les professeurs laxistes sont impunis

En pratique, constatons qu'il y a 15 millions d'élèves et d'étudiants pour un budget d'environ 150.000.000.000 d'€, soit 10.000 € par apprenant.

Un collège disposant de 5 millions d'€ pour 500 élèves accueillis et de toute latitude pour recruter, payer, congédier, former ses enseignants, pour déterminer ses rythmes scolaires et ses modes d'accompagnement des plus faibles, et pour attribuer de justes récompenses aux élèves méritants, aurait des résultats supérieurs à n'importe quel établissement public recevant une population d'élèves identique.

En effet, le climat de travail et l'optimisme de l'équipe éducative sont alors meilleurs : il n'y a aucun tire-au-flanc dans l'équipe, seuls des enseignants choisis sont là.

De plus, les élèves s'impliquent mieux : le soin apporté aux plus faibles, et la récompense des plus méritants donnent de la visibilité et renforcent le sentiment d'adhésion. Chacun retrouve le droit de s'affirmer selon sa nature et sa force propres. 

Enfin, la tenue générale des locaux et du matériel est d'un niveau plus élevé. L'établissement est plus aimé par ses élèves car se centre sur eux et est donc moins dégradé. Les fonds disponibles sont plus importants grâce à l'élimination des surcoûts bureaucratiques (dans le système grotesque actuel, il y a un non enseignant pour trois enseignants !).

Au total, le sens de la responsabilité est exercé par tous sans contraintes administratives extérieures déraisonnables, et sans perception d'impunité excessive de la part des quelques enseignants profiteurs (il suffit d'une pomme avariée pour pourrir tout un panier).

Toutefois, la préservation de l'homogénéité nécessite que les établissements gardent un programme scolaire et des examens valables sur tout le territoire. Je propose qu'ils soient modifiables avec un intervalle minimum de dix ans pour l'enseignement primaire et secondaire, et sans intervalle particulier pour l'enseignement supérieur.

Pour prouver que cette proposition est efficiente, comme elle l'est dans la multitude des pays qui sont au-dessus de la France dans les classements sur les acquisitions de compétences scolaires, je propose sa mise en oeuvre pendant cinq ans à raison d'une dizaine d'établissements par département.

Les résistances à cette proposition résident dans l'acquisition de réflexes de rentiers de la part des enseignants, qui protègent leur rente. Il faut donc d'abord prendre le chemin d'une preuve par l'exemple pour une part limitée d'établissements. Puis la nouvelle donne se mettra en place sans douleur partout car elle profitera à la très grande majorité des enseignants qui retrouveront leur légitime prestige.


Si le résultat montre son inefficience, ce qui est peu probable, nous rebasculerons les établissements dans le système "rientiéro-bureaucratique".

Si le résultat s'avère être au profit des élèves, il aura été assez rôdé durant cette période pour pouvoir s'étendre à tous les établissements. 

Alors, chiche?

Prêt à vous confronter au réel ?

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